Télésurveillance de qualité hospitalière à domicile

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Télésurveillance de qualité hospitalière à domicile

Télésurveillance de qualité hospitalière à domicile

C’est une première en Europe. Depuis le début de l’année, le service de HAD (Hospitalisation à Domicile) de l’AP-HM (Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille) est doté d’un système de télésurveillance de ses patients en continu. Un dispositif qui rassure les patients, leur entourage et les soignants…

C’est une première en Europe. Depuis le début de l’année, le service de HAD (Hospitalisation à Domicile) de l’AP-HM (Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille) est doté d’un système de télésurveillance de ses patients en continu. Un dispositif qui rassure les patients, leur entourage et les soignants… 

 

Un suivi des signes vitaux et des notifications

 

Au service HAD de l’AP-HM, une centaine de patients sont soignés à domicile. La majorité d’entre eux est suivie grâce au dispositif Masimo SafetyNet. Un kit de capteurs et d’appareils reliés à une application transmet automatiquement et en continu les données collectées. Saturation en oxygène, fréquence cardiaque, respiration, température. Les médecins peuvent suivre en permanence l’évolution de leurs patients. 

Un portail associant le patient et son équipe médicale permet de transmettre toutes les informations utiles et d’échanger des documents. En cas d’aggravation de l’un des paramètres, une notification est envoyée et les soignants sont envoyés sur place. 

Claude Cabanes, 79 ans, souffre d’une broncho-pneumopathie obstructive de stade 4. Hospitalisé à domicile, il dispose de 12 litres d’oxygène par semaine. Récemment, sa saturation a chuté brutalement. « En moins de 30 minutes, une équipe de HAD est arrivée, se souvient sa femme. C’est vraiment très rassurant, d’autant que notre médecin traitant ne se déplace pas à domicile. » Pour les soignants, cela ne fait pas de doute, la solution est très fiable. « Le niveau d’exigence de qualité et de sécurité est le même que dans les services d’hospitalisation conventionnelle », souligne Dr Valéry Blasco, médecin. Une manière de soulager les services, tout en favorisant le confort des patients. « Je revis ! résume Claude Cabanes. Je suis très bien chez moi. À l’hôpital, j’étais bien trop stressé… »

 

Une télésurveillance adaptée aux pathologies lourdes

 

Et la solution peut aussi venir en soutien de patients plus lourdement touchés. Bernard Grangeon est atteint de la maladie de Charcot. Tétraplégique, il bénéficie d’une surveillance en continu, à la maison. « Depuis janvier, nous avons stabilisé son état et il n’a plus été hospitalisé en urgence, insiste Dr Valéry Blasco. Ce dispositif nous permet d’être pro-actifs, de détecter toute aggravation. Nous pouvons agir en amont, en mettant en place des thérapeutiques par anticipation. » 

Un choix de prise en charge qui apporte sérénité et apaisement à Bernard et à sa femme. « Une fois le choc de l’annonce du diagnostic passé, se souvient sa conjointe, il est apparu évident qu’il fallait qu’on l’accompagne et que l’on mette tout en place pour lui. L’important, c’est qu’il soit entouré. » En restant à la maison, le moral est meilleur, ce qui est central dans sa prise en charge. « Les aidants ne sont pas assez aidés, affirme Arnaud Pellegrino, auxiliaire de vie pour ARCAD Assistance Service. Tous les patients devraient être comme Bernard ! » Avec le développement de l’hospitalisation à domicile, la télésurveillance en continu pourrait bien en effet devenir un modèle d’avenir. C’est en tout cas ce que souhaitent les équipes de HAD de l’AP-HM.

 

Marion BOIS